J’écris cet article pour répondre une fois pour toutes à toutes les personnes qui ne semblent pas maîtriser la logique élémentaire et réagissent de façon pavlovienne à certains énoncés. Lorsque j’affirme une généralité, et que j’associe certains traits à certains profils, ou que je compare des groupes sur la base d’un critère spécifique, il est inutile et idiot de citer des contre-exemples.
Les généralités sont par définition des moyennes, des différences statistiques ou des corrélations, et ne peuvent donc pas être invalidées en citant des exemples, nécessairement isolés et non-représentatifs d’un phénomène. Les exemples relèvent dans ces cas-là du sophisme, mais sont pourtant très largement employés, en particulier sur les plateaux de télévision où les débats ne volent en général pas haut.
Ce procédé argumentatif fallacieux est bien souvent utilisé par la gauche lorsque qu’un énoncé est politiquement incorrect, en particulier lorsqu’ils concerne les différences psychologiques hommes-femmes, les immigrés et les différences raciales.
On constate par exemple que les différences de taille entre hommes et femmes font en revanche très peu réagir. Ainsi, lorsque j’affirme que “les femmes sont plus petites que les hommes”, il n’est même pas nécessaire de préciser que c’est vrai “en moyenne”, puisque personne ne se sent tout à coup offusqué et forcé de répondre que “certaines femmes sont plus grandes que certains hommes”. Si je m’aventure au contraire à évoquer une différence psychologique, une armée de personnages non-joueurs vont se mettre à citer à l’unisson des contre-exemples, parfois en parlant d’eux-mêmes car ils se sentent directement attaqués.
Mais répétons-le : des vérités générales ne prédisent pas des comportements individuels, et vous ne devez pas vous sentir heurté par une vérité générale, car elle ne vous concerne pas nécessairement en tant qu’individus, elle concerne les groupes et les différences entre eux.
Ainsi, je vais faire ici une petite liste des cas où cette situation se présente et où il est idiot de citer des contre-exemples en pensant que cela invalidera la proposition initiale.
- Lorsque j’affirme que les femmes sont en moyennes plus névrosées et plus agréables, selon les définitions issues du Big Five, que les hommes, il est inutile de me citer des exemples des femmes peu névrosées ou d’hommes très agréables en pensant invalider ma proposition : ce n’est pas le cas.
- Lorsque j’affirme que les femmes sont en général plus intéressées par les personnes et les hommes plus intéressés par les objets et les choses, il est inutile de citer des exemples de femmes informaticiennes ou ingénieurs, car cela n’invalidera pas du tout mon affirmation.
- Lorsque j’affirme que les immigrés sont en moyenne plus criminels que les Français de sang, il est inutile de répondre que la majorité des immigrés ne sont pas criminels, puisque la question est de comparer les proportions de criminels dans chacune des populations. Evidemment, dans les 2 cas, cela ne concernera qu’une minorité.
- Lorsque j’affirme que l’immigration africaine n’est pas souhaitable pour la France, il est inutile de me citer des exemples d’immigrés qui se sont bien intégrés, ou d’immigrés qui ont bien réussi, ou d’immigrés qui ont eu un impact très positif pour la France. En effet, vous pourriez en citer 100, cela ne démontrerait pas pour autant que l’immigration africaine est bonne pour la France.
- Lorsque j’affirme que certains musulmans sont djihadistes, il est inutile de donner des exemples de musulmans “modérés”, de musulmans du quotidien, ou même de musulmans qui combattent les radicalisations djihadistes.
- Lorsque j’affirme que les personnes qui ont un QI élevé réussissent mieux leurs études que les autres, il est inutile de me citer un exemple de surdoué ou prétendu tel que vous connaissez, et qui a eu des grandes difficultés à l’école. J’évoque une corrélation, il est évident que cela n’implique pas que tous les hauts-QI réussiront brillamment à l’école.
- Lorsque j’affirme que les personnes qui ont un QI élevé atteignent en général un plus haut niveau socio-économique, cela ne sert à rien de donner un exemple de personne très intelligente et pauvre. Encore une fois, ces vérités générales ne sont pas des implications mathématiques inébranlables, mais des corrélations qui sont établies à l’échelle de tout un groupe.
- Lorsque j’affirme que les capacités cognitives sont corrélées entre elles, et que cela explique et justifie l’existence du facteur g d’intelligence, il est inutile de donner l’exemple d’une personne excellente en maths et nulle en français.
NB : Notre article a été adapté dans une vidéo par la chaîne Youtube “Le Rocher”, que nous remercions. Vous pouvez voir la vidéo ci-dessous :
Démonstration imparable et brillante. Curieux qu’à notre époque il faille démontrer des évidences. Mais sans doute est-ce justement lié à ce nouveau siècle et à son abêtissement généralisé ?