John Wayne, symbole de l’Amérique blanche traditionnelle, est désormais vilipendé par de nombreux antiracistes et Démocrates, qui souhaitent faire débaptiser l’aéroport californien éponyme, dans le Comté d’Orange. En réalité, cette attaque n’est pas qu’une critique du racisme, mais bien un rejet de l’Amérique blanche et de son passé.

En 1980, le Comté d’Orange, en Californie, avait une population composée à 78% de blancs. C’était le lieu de naissance du mouvement conservateur américain, qui comptait 38 sections de la société anticommuniste John Birch.

John Wayne – la star de ce qui est peut-être le meilleur film jamais réalisé, “La prisonnière du désert” (en anglais “The Searchers”) – était membre de cette organisation et vivait dans la ville voisine de Newport Beach. En 1979, la même année où il meurt à l’âge de 72 ans, l’aéroport du comté d’Orange est rebaptisé “John Wayne Airport”. Une statue de presque 3 mètres de haut de John Wayne en tenue de cow-boy est placée dans le hall du terminal principal.

John Wayne Statue
Une statue de John Wayne à l’entrée de l’aéroport éponyme

John Wayne, un héros américain largement célébré il n’y a pas si longtemps

La résolution du conseil des superviseurs du Comté d’Orange proclamant le changement de nom indiquait qu’il était “un homme humble, honnête, et un héros de l’Ouest américain [qui] était un symbole des valeurs traditionnelles américaines pour le monde”.

Si un acteur a jamais incarné le concept de “Destinée manifeste”, c’est bien John Wayne. Il s’est battu pendant 14 ans pour que le film “The Alamo” soit réalisé – un film qu’il a dirigé, produit et dans lequel il jouait le rôle de Davy Crockett. Donald Clark écrit dans “John Wayne’s The Alamo: The Making of the Epic Film”, que le film montrait “comment être un Américain devrait être illustré” selon l’idée de Wayne.

Pour John Wayne, The Alamo était l’archétype de l’histoire américaine, et l’acteur a déclaré que le film devait “rappeler aux peuples du monde épris de liberté qu’il n’y a pas si longtemps, il y avait des hommes et des femmes qui avaient le courage de défendre les choses auxquelles ils croyaient, jusqu’à la mort.

John Wayne raciste

Wayne ne fait plus l’unanimité dans un pays dont la démographie a changé

Pourtant, la conception que Wayne se fait de l’identité américaine a été enterrée par l’évolution démographique. En 1970, le Comté d’Orange était blanc à 86%. En 2004, la croissance massive de la population non blanche (principalement des Asiatiques et des Hispaniques) a fait passer le pourcentage de Blancs à 49% de la population. Cette transformation démographique a permis aux démocrates de remporter les sept sièges du Congrès aux élections de 2018, ce qui nous rappelle avec force que la démographie est le destin et qu’elle permet d’annoncer l’avenir, même au pays de John Wayne.

Il n’est pas surprenant que la nouvelle population qui habite la région n’ait aucun amour pour une figure associée à la conquête de l’Ouest et à l’identité américaine traditionnelle. En 2016, une initiative des Républicains blancs visant à organiser une journée pour célébrer l’anniversaire de John Wayne a été rejetée par une écrasante majorité en raison du “racisme” de Wayne. Une résolution de l’Assemblée d’État a échoué par 36 à 19 voix, les opposants Luis Alejo et Lorena Gonzalez citant une interview de Playboy de 1971 dans laquelle Wayne donnait son point de vue sur la race.

On peut par exemple y lire les extraits suivants, traduits en français :

“Je crois en la suprématie des Blancs jusqu’à ce que les Noirs soient éduqués à devenir responsables. Je ne crois pas qu’il faille donner de l’autorité et des postes de direction et de jugement à des personnes irresponsables.”

“Notre soi-disant vol de ce pays [aux Indiens] n’était qu’une question de survie. Il y avait un grand nombre de personnes qui avaient besoin de nouvelles terres, et les Indiens essayaient égoïstement de les garder pour eux.”

Dans l’Amérique d’aujourd’hui, il est devenu très rentable pour se donner une grandeur morale (quand on est blanc) ou pour se victimiser (quand on est noir) de trouver de vieilles affaires sorties de leur contexte historique mais offensantes pour la doxa actuelle, et d’attirer l’attention sur elles dans les médias.

En février 2019, un scénariste du nom de Matt Williams avait redécouvert l’interview et a tweeté “Jesus f**k, John Wayne was a straight up piece of s**t.” (littéralement “Putain, John Wayne était vraiment une merde”). Elle a été re-tweetée plus de 10 000 fois et aimée plus de 31 000 fois, au point que “John Wayne” était dans les tendances sur Twitter. Un site web de culture pop appelé Toofab a qualifié l’interview de “stupéfiante” et raciste. Parmi les citations qui ont suscité l’indignation, on peut noter les suivantes : 

“La communauté académique a mis au point certains tests qui déterminent si les Noirs sont suffisamment bien dotés sur le plan cognitif et scolaire. Mais certains Noirs ont essayé de s’imposer et d’entrer à l’université alors qu’ils n’ont pas réussi les tests et n’ont pas le bagage requis.”

“Il faut qu’il y ait une norme. Je ne me sens pas coupable du fait qu’il y a cinq ou dix générations, ces personnes étaient des esclaves…  Maintenant, je ne cautionne pas l’esclavage. C’est simplement une réalité, comme le gamin qui a une paralysie infantile et qui doit porter un appareil orthopédique pour pouvoir jouer au football avec le reste d’entre nous.”

“Je dirai cependant ceci : je pense que tout noir qui peut rivaliser avec un blanc aujourd’hui se verra offrir de meilleures opportunités qu’un blanc. J’aimerais bien qu’ils me disent où dans le monde ils pourraient mieux réussir qu’ici en Amérique.”

Le livre “John Wayne : The Life and Legend” de Scott Eyman révèle que Wayne pensait que le Civil Rights Act de 1964 violait les droits des propriétaires fonciers. 

John Wayne a également dû faire face à une opposition en raison de ses opinions sur la race, même à son époque. Un an après l’interview de Playboy de 1971, Wayne a été nommé “grand marshal” du “Tournoi de la parade des roses”. Le Daily Trojan de l’Université de Californie du Sud a estimé que la sélection de Wayne était “une insulte grossière aux Noirs, aux Indiens d’Amérique et aux Américains de toute race qui croient en l’égalité. John Wayne est un raciste flagrant” (p. 468). Mais l’éditorial n’avait alors pas réussi à le déloger de sa position.

Pourtant, la damnatio memoriae post mortem pourrait bien s’appliquer. 

Depuis la mort de George Floyd, les centaines d’émeutes qui ont suivi, et la résurrection du mouvement Black Lives Matter qui a contaminé toutes les sphères de pouvoir, de nombreuses voix “antiracistes”, notamment Démocrates, demandent à ce que soit rebaptisé l’aéroport John Wayne. 

Après tout, qu’est-ce que John Wayne a à voir avec la nouvelle population du Comté d’Orange et, plus largement, de la Californie ? Et qu’est-ce que cette nouvelle population a à voir avec l’Amérique qui existait avant la loi sur l’immigration de 1965 ?

John Wayne, La Charge héroïque

L’Amérique était autrefois une nation blanche sans repentance, et même les stars de cinéma le savaient. Pourtant, l’Amérique de 2020 est une société qui se déteste et qui s’effondre. Les Républicains qui pensent que même une icône comme John Wayne peut survivre au changement démographique se trompent.

L’élite américaine est en guerre contre le propre passé de son pays, c’est-à-dire son passé blanc. Les ennemis de l’Amérique blanche ne s’arrêteront pas tant que chaque héros blanc n’aura pas été réexaminé à la recherche d’indices de “racisme”. Leur objectif est de salir le passé – pour s’assurer que les Blancs américains n’ont pas d’avenir.

La solution pour les Américains blancs est d’adopter une attitude comme celle de John Wayne et de défendre sans détour l’héritage héroïque de leur pays. 

Il n’y a rien de mauvais chez le Duc (surnom de John Wayne), ni dans le passé glorieux des Etats-Unis. Comme l’a dit John Wayne dans cette interview en 1971: “Nous nous rappelons que le passé ne peut pas être si mauvais. Nous avons construit une nation sur lui.” Mais, comme il l’a également dit :

“Nous devons aussi toujours nous tourner vers l’avenir”.

NB : Cet article est une traduction libre d’un article publié sur le site “American Renaissance” en 2019, et remis au goût du jour suite aux événements récents. Vous trouverez l’article original ici. American Renaissance défend les Blancs américains et leurs intérêts, il n’est donc pas étonnant de voir l’Amérique et son passé décrits en des termes très élogieux, que j’ai repris pour rendre honneur à l’article original.

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